Chirurgie de l’obésité : ses dimensions psychologiques
Le psychologue a un rôle important dans la chirurgie de l’obésité ! En effet, les patients doivent rencontrer un psychologue avant et après l’intervention. En préparation, avant la chirurgie, et en suivi, après l’intervention. Mais alors, pourquoi est-ce si important ?
L’obésité et ses ressorts psychologiques
Les personnes obèses sévères et morbides vivent quotidiennement les conséquences physiques, psychologiques et sociales de l’obésité :
- des perturbations de l’image du corps : la personne obèse rejette souvent ce corps qu’elle trouve laid,
- une mésestime de soi : on se culpabilise, on se dégoûte même,
- un sentiment d’exclusion et d’incompréhension dû à l’intolérance sociale et médicale qui entoure l’obésité,
- des états dépressifs dûs à des régimes trop restrictifs ou à des échecs thérapeutiques répétés,
- l’altération de la qualité de vie
- des discriminations professionnelles et sociales
Ces personnes peuvent développer en lien avec leur obésité ou de façon isolée des pathologies psychiques potentiellement handicapantes. Certains de ces patients sont considérés comme des profils à risques. Ils sont identifiés par le psychologue ou le psychiatre pendant le bilan psychologique.
Bilan psychologique : identifier les profils à risques
La chirurgie de l’obésité n’est pas une intervention anodine. Ses conséquences psychologiques ne sont pas à prendre à la légère.
En effet, l’acte peut, selon la nature de l’intervention, s’avérer irréversible. Dés lors, choisir le bon profil devient déterminant dans la réussite de l’intervention.
Opérer un profil à risque (dépression ; addiction ; TCA ; bipolarité…) qui ne respecterai pas les recommandations médicales, serait une mauvaise décision. Ça ne serait pas lui rendre service.
Ces profils » à risques » sont susceptibles d’adopter des comportements nocifs pour eux-mêmes. Avec de potentielles complications médicales et opératoires, du fait du non respect des recommandations médicales.
Les profils psychologiques à risques sont désignés comme instables. En médecine, l’instabilité augmente le risque. Un patient qui laisse entrevoir des troubles psychologiques et un comportement instable devient un patient à risque.
Il faut identifier et écarter ce patient en début de parcours. Celui-ci se verra proposer un accompagnement spécifique.
Suivi psychologique à vie
« Un ancien obèse c’est comme un ancien alcoolique, il n’est jamais guéri, il doit rester vigilant et trouver du soutien lors des moments difficiles » Gérard Hauff, président de l’association de patients Pèse-Plume 58
Le suivi psychologique soutien le patient dans sa transition entre son ancienne vie et la nouvelle, aussi exitante et prometteuse que déstabilisante et source d’anxiété.
Il permet de mettre l’accent sur la prévention des risques de complications tardives, chirurgicales et nutritionnelles. Ces complications tardives créent de graves troubles neurologiques. D’où la nécessité d’un suivi à vie.
FOLLOW SURG travaille avec psychologues et diététiciens spécialistes de la prise en charge de l’obésité.
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