Bilan psychologique : pourquoi il est important avant et après l’intervention
Le nombre de chirurgie bariatrique en France est en constante augmentation. 1 an seulement après l’opération, près d’un patient sur 2 est perdu de vue. S’en suivent d’éventuelles complications physiques ou psychologiques sur lesquelles les professionnels de santé ne peuvent agir.
Vous avez pris la décision de vous faire opérer. Dans ce parcours, vous effectuerez un certain nombre de consultations. Rapidement, vous serez dirigé vers un psychologique spécialiste de l’obésité. L’entretien psychologique intervient généralement au début du parcours de chirurgie bariatrique.
Bilan psychologique
Selon le Groupe de Réflexion sur l’Obésité et le Surpoids (GROS), les problèmes psychologiques et relationnels peuvent entraîner des modifications dans la façon de manger, en qualité comme en quantité, et ceci parfois à l’insu même de la personne qui peut ne pas avoir conscience de ce changement.
C’est pourquoi il est important de réaliser un bilan psychologique. Son objectif est d’identifier les troubles intellectuels et émotionnels qui pourraient expliquer votre situation mais surtout d’identifier :
- Vos attentes
- Quelles sont vos motivations ?
- Les difficultés que vous rencontrez actuellement
- Les difficultés vécues par le passé
En bref, de comprendre les raisons vous ayant amené à prendre la décision de vous faire opérer. Cette étape est importante. En effet, il est fréquent d’observer des troubles psychiatriques et troubles de l’addictions chez les patients.
Un bilan psychologique incomplet et une mauvaise identification des motivations pourraient avoir des conséquences importantes, y compris sur la santé du patient. De plus, la chirurgie impacte votre corps physique et votre esprit, au premier lieu l’image que vous avez de vous-même. Perte de poids conséquente, cicatrices, regards et comportements de l’entourage qui changent : il n’est pas simple de faire face à ces évolutions.
Dans certains cas, il arrive qu’elle aggrave des difficultés psychologiques ou en crée de nouvelles. Ce que souhaite prévenir les médecins pour éviter tout risque de complications et pour votre santé.
Si besoin, prise en charge avant intervention
Cette consultation est souvent l’occasion pour le patient d’une première rencontre avec un psychiatre, une approche empathique et motivationnelle est utile. Après ces échanges avec le psychologue ou psychiatre et selon les résultats, vous serez amené à poursuivre les consultations du bilan préopératoire et/ou entamer une prise en charge psychologique avant l’intervention. . Celle ci peut se dérouler sur plusieurs mois.
Suivi psychologique post-chirurgie
Il est prouvé qu’un soutien psychologique optimise les chances de réussites de la chirurgie. En effet, bien que l’apparence du corps change du jour au lendemain, un certain nombre d’habitudes et comportements peuvent subsister, notamment la difficulté à responsabiliser son alimentation. Concernant l’aide psychologique après la chirurgie de l’obésité, celle ci peut prendre la forme d’un soutien psychologique, d’une thérapie cognitive et comportementale, d’une psychothérapie faisant référence à la psychanalyse, aux approches projectives (projeter ses perception internes dans le monde extérieurs, par le dessin et l’expression corporelle par exemple).
