Addiction à la nourriture : comment votre cerveau prend les commandes

prisonnier de son addiction

Le terme d’addiction à la nourriture peut paraître rebutant pour certaines personnes, et cela se comprend.

Peut-on réellement utiliser le terme d’addiction à la nourriture, quant ce terme est complément galvaudé, utilisé à toutes les sauces ? Peut-on honnêtement mettre l’addiction à la nourriture sur le même plan que l’addiction à la cigarette ou à internet ? Nous pensons que oui, et on vous explique pourquoi.

Addiction ou l’appel du cerveau

Tout commence dans le cerveau, où se niche un étonnant « système de récompense ».  De façon naturelle, votre corps a appris à produire de la dopamine (la « molécule du plaisir ») pour récompenser certains comportements nécessaires à sa survie : capacité à manger, se réchauffer et à se reproduire notamment. L’addiction se caractérise par une impossibilité à contrôler un comportement malgré la connaissance de ses conséquences négatives.

L’addiction à la nourriture est une dépendance méconnue souvent négligée et assimilée à un état de boulimie. Et pourtant. En y regardant de plus près on observe que l’information de récompense (dopamine) délivrée après le repas emprunte le même cheminement neurobiologique que l’alcool, le sexe ou la cigarette. Un nombre croissant de travaux soulignent les proximités cliniques et en termes de facteurs de risque entre l’addiction à l’alimentation et les autres addictions.

Addiction à la nourriture : la faute à mes gènes ?

Certaines études ont déjà montré qu’il existe une importante composante génétique dans la construction d’un comportement addictif. Sachez le, nous ne sommes pas tous égaux face aux risques d’addiction ! Une étude a été réalisée sur 2 groupes de souris :

  • le groupe A est composé de souris « normales » n’ayant subit aucunes modifications génétiques
  • le groupe B est composé de souris « modifiées » à qui l’on a retiré un gène particulier

Les 2 groupes ont été amenés à consommer de l’alcool. A la différence des souris modifiées génétiquement, les souris normales buvaient de l’alcool dés qu’elles en avaient la possibilité. A la fin de cette étude, il a été établi que le gène retiré chez les souris du groupe B régulait l’activation des neurones libérateurs de dopamine.

Addiction à la nourriture : besoin de combler un manque

addiction au sucre

Il n’est pas toujours facile pour un(e) patient(e) d’identifier les raisons de ses excès.

Le patient obèse n’est pas accro à la substance dans l’aliment, il est accro à sa propre dopamine et beaucoup ne comprennent pas ce qui leur arrive. Il existe un lien entre absence de satiété et dérèglement du système émotionnel. L’absence de satiété est semblable à un signal disant « tu n’as pas assez mangé, attention, il te faut plus d’énergie ».

Une dérégulation du système de satiété génère un état d’incertitude constante pour l’organisme, qui ne sait plus gérer son apport calorique. L’incertitude peut être caractérisée par l’absence de certitudes et l’absence de certitudes est une forme d’insécurité. En résulte que la nourriture revêt alors un rôle affectif et une fonction de soulagement. Et puis rapidement l’on perd le contrôle de la consommation, avant de rentrer dans l’abus puis dans la dépendance.

Les comportements addictogènes doivent impérativement être surveillés de prés et faire l’objet d’une prise en charge et d’un suivi. Faites appel à un psychologue ou un addictologue pour déconstruire cette prison qu’est l’addiction.

 

 

 

 

 

 

 

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