Chirurgie de l’obésité : des changements à venir

Agnès Buzin annonce de nouvelles mesures concernant l’exercice de chirurgie de l’obésité en France.

Le 08 octobre dernier se tenait à Paris la 5ème journée des centres spécialisés d’Ile de France, où plusieurs mesures censées améliorer la qualité de la prise en charge bariatrique furent annoncées :  régime d’autorisation multi-critères, des CSO renforcés, la disparition des « petits » centres. On vous explique tout !

visuel de la 5eme journée des centres spécialisés dans la chirurgie bariatrique
Le 08 octobre dernier se tenait la 5ème JRO d’ile de France

Agnès Buzin veut une meilleure régulation sur la chirurgie de l’obésité

Un parcours de soin optimal se conçoit aussi bien qu’il s’énonce : « Il faut que soit délivré le bon soin au bon patient au bon moment et par le bon professionnel » déclare la ministre. Pour cela, elle souhaite renforcer le rôle de la HAS, dans la continuité d’un rapport de l’IGAS publié en 2017. Ce rapport préconisait la mise en place d’un régime d’autorisation multicritères pour réguler l’activité de chirurgie bariatrique. Notre ministre de la santé, anciennement directrice de la HAS, n’a jamais caché son envie d’inscrire les patients dans un parcours de soin optimal. Des changements importants sont à venir.

Chirurgie de l’obésité : moins de structures pour améliorer la prise en charge

L’idée de régime d’autorisation sous forme de seuil minimal d’activité n’est pas nouvelle. En effet, l’IGAS dans son rapport 2017 sur la situation de la chirurgie bariatrique en France, préconisait déjà un seuil d’activité minimal, de l’ordre de 50 à 100 interventions par an, pour délivrer l’autorisation d’exercice de la chirurgie bariatrique. Actuellement, plusieurs centaines d’établissements proposent cette prise en charge, avec une exigence de qualité relative d’un centre à l’autre. Et Agnès Buzin de déclarer :

agnes buzyn régule la chirurgie de l'obésité
Agnès Buzyn – Ministre de la santé

« Plus de 500 établissements pratiquent la chirurgie bariatrique, ça me semble beaucoup trop ! »

Agnès Buzin – Ministre de la santé à l’occasion des 5ème JRO d’île de France

Des établissements avec moins de 50 opérations par an

Il existe plusieurs raisons de vouloir réguler la chirurgie de l’obésité, notamment sur l’organisation de l’offre de soin sur le territoire. C’est l’avis d’Anne Sophie JOLY, présidente bénévole du Collectif National des Associations d’obèses, qui pointe du doigt l’absence de régulation autour de cette intervention lourde, dont les conséquences sous parfois sous-estimées. « Des établissements qui font 10 à 20 opérations par an sont à risque pour les patients, estime-t-elle, on est plus dans la sécurisation des patients avec un établissement qui en réalise 70 à 100 par an avec du matériel adapté et des professionnels qui maîtrisent plusieurs techniques chirurgicales. »


A lire : remplacer les bonbons à Halloween : bonne ou mauvaise idée ?


Le suivi après la chirurgie de l’obésité : sécurité sérénité et succès ?

En 10 ans, cette intervention s’est popularisée jusqu’à devenir LA solution pour bon nombre de patients. Nos modes de vie sédentaires et une alimentation trop sucrée ont conduit à cette situation de santé publique alarmante : les cas d’obésité explosent, le recours à la chirurgie suit cette tendance, de 30 000 interventions en 2008 les chiffres montent à près de 60 000 en 2019. De plus, l’exigence de qualité sur la prise en charge varie d’un centre à l’autre, notamment en phase de suivi post-opératoire, où les risques de complications existent.

Les prévisions interpellent : à l’horizon 2020, 500 000 personnes opérées set sorties du parcours de soin, souvent perdu de vue, seront en situation de besoin de suivi diététique, psychologique et sportif.

Calculez votre IMC avec FollowSurg

Calculez votre imc